Tous les architectes le savent. La domotique est un concept ancien qui n’a pas toujours tenu ses promesses. Combien d’installations n’ont pas résisté au passage de la lampe à incandescence vers la LED ou tout simplement à des coûts de maintenance trop élevés.

Née avec la prolifération des télécommandes dans les années 50, elle a convaincu les audiophiles passionnés aux travers des télécommandes universelles ou plus récemment comme moyen de regrouper le fonctionnement d’automatismes tels que les volets roulants.

Elle a connu une première rupture en 2010 avec l’apparition de la première tablette, l’iPad. Ce n’est pas si loin si on y réfléchit bien. Elle connait sa deuxieme rupture avec la généralisation des services de type Netflix, Spotify.

Cette rupture est plus profonde car elle révolutionne les usages et surtout elle n’est plus cantonnée aux audiophiles fortunés ni même aux technophiles. Écouter un titre récent ou  introuvable car démodé sur spotify ou regarder sa série préférée sur Netflix sur une tablette devient incontournable. Et cela pour les plus jeunes comme pour les plus anciens. Et à la différence du bracelet connecté qui a fini dans un tiroir un mois après son achat, ces habitudes ne se perdent pas. Elle se transmettent. Il suffit de voir la progression de Netflix avec 125 millions d’abonnés. La technologie s’est effacé devant le service.

Que vient faire la domotique dans tout cela ? Elle disparait pour laisser la place au logement connecté. Car les services dont on parle viennent du “cloud”, utilisent des objets connectés ( TV ou enceintes Sonos… ) et se pilote depuis smartphones ou tablettes.

Et comme internet vu à l’origine comme un simple moyen de raccourcir le lien entre client et fournisseur de biens ou de services, on voit aujourd’hui que la mutation est bien plus profonde. Le logement connecté échangera avec la smart city, avec nos véhicules connectés décarbonés…

Le logement de demain sera connecté. Qui en doute encore ? Que lui manque(t-il pour aborder cette rupture en toute sérénité. Une infrastructure réseau (filaire et sans fil) performante et fiable. Pas besoin d’autre chose. Alors oui la domotique va disparaitre sans vraiment avoir percé pour laisser la place au logement connecté. Mais alors que prévoir ? Pas de bus dédié à la domotique. alors que le réseau (IP) Internet protocole existe déjà. Pas de bus spécifique type KNX mais un réseau Ethernet de qualité. Ça tombe bien, il est déjà incontournable.