Versailles a choisi DomoPad pour déployer son vaste réseau privé LoRaWAN et sa plateforme d’Internet des objets. Une première étape cruciale et réussie vers la Smart City, pour maîtriser les services de la ville, ses équipements techniques et ses coûts. Interview.

Comment transformer une ville en Smart City pour offrir aux citoyens bien-être et sécurité ? De nombreuses villes dans le monde testent différentes stratégies et services urbains innovants. Et le point commun à tous ces projets, c’est d’abord une infrastructure de communication. Celle qui va nourrir la ville de données collectées par des capteurs répartis à des kilomètres à la ronde.

Pierrick Degardin, responsable Énergies/Fluides à la Direction générale des services techniques de la ville de Versailles, résume ainsi les premières réflexions : « Nous avions une problématique assez naissante, un besoin de remonter des données de tous types des bâtiments. Des compteurs d’énergie, des températures, des hygrométries, des signaux également, par exemple pour déclencher des alarmes dans les bâtiments, pour la sécurité des écoles notamment. »

Un réseau mutualisé pour Smart City

Pour la remontée de toutes ces informations, un réseau mutualisé s’impose. Les services techniques de la ville conviennent que la meilleure solution technique – et la plus économique – serait de déployer un réseau longue portée et privé LoRaWAN, pour couvrir sans fil de larges zones. DomoPad est alors contacté. Le courant passe avec son dirigeant Philippe Roux, la décision est prise de lancer un test…

Aucun capteur n’est encore installé sur le terrain, mais les services techniques disposent d’un budget correct pour effectuer une première expérimentation. C’était il y a trois ans, après les attentats, le choix se porte sur la sécurisation d’une école. En l’occurrence pour déclencher des alarmes incitant élèves et enseignants à se protéger en cas d’intrusion suspecte.

« On a commencé par une étude d’implantation d’antennes pour le réseau. On a mis une première antenne dans l’école, on a fait un prototype et, très rapidement, on a regardé où implanter le réseau dans toute la ville. Nous avons acheté une douzaine d’antennes. DomoPad a vraiment été force de proposition pour leur implantation », confie Pierrick Degardin.

Cet audit d’implantation va conduire au déploiement de tout un réseau. « Tant qu’on n’avait pas de réseau, c’était compliqué, estime le responsable technique. On a identifié quelques bâtiments prioritaires qui devaient absolument être dans le périmètre des antennes : notamment notre centre technique, l’hôtel de ville, le centre d’administratif… »

Déployer un réseau d’antennes pour couvrir toute la ville

Une fois ces bâtiments couverts, la ville de Versailles continue à déployer des antennes pour effectuer une redondance sur les bâtiments qui seraient à terme visés. Notamment les écoles. « Nous avons 29 écoles à Versailles. L’objectif était qu’elles soient toutes vues par plusieurs antennes pour assurer la redondance. » Une chance, Versailles a une particularité : au cœur de la ville s’élève le Montbauron. Un tout petit nombre d’antennes y sera déployé pour assurer à 80% la redondance !

Avec ce premier niveau d’antennes opérationnelles en décembre 2019, Versailles a franchi une étape importante vers la Smart City. DomoPad l’accompagne pour atteindre ses prochains objectifs. « Depuis que le réseau est en place, on a procédé par petits projets, des cas d’usages, en fait, pour lesquels DomoPad nous aide, explique Pierrick Degardin. On a commencé par des crèches, des expérimentations de CO2, des Squid dans la ville (qui permettent d’effectuer des mesures électriques). On apprend au fur et à mesure » explique Pierrick Degardin.

Gérer les milliers de capteurs d’une Smart City

Et après l’expérimentation avec quelques dizaines de capteurs, il faut assurer la montée en charge de la Smart City. Déployer et gérer des centaines ou milliers de capteurs implique une réponse à un niveau industriel. Et des investissements. Les premiers cas d’usages excédaient rarement une dizaine de capteurs. Après la phase d’expérimentation, la ville de Versailles généralise aujourd’hui les solutions qui ont fait leurs preuves.

Vérification couverture LoRaWAN sur Versailles smart city

Vérification de la couverture du réseau LoRaWAN dans Versailles smart city

Avec LoRaWAN, maître de son réseau et de ses données

Pour rester propriétaire de son réseau et de ses données, un réseau LoRaWAN privé est en effet la meilleure des solutions. Pour la ville de Versailles en tout cas, Pierrick Degardin en est convaincu : « Notre vision, c’est que le réseau LoRaWAN permet une ville intelligente mais sobre, avec très peu de consommation. Contrairement à toutes les Smart Cities 5G qu’on peut voir partout. Cette vision est possible parce qu’on a, derrière, une infrastructure filaire très performante. On a un réseau fibre privé entre tous nos bâtiments. On a nos propres serveurs sur la ville. Notre réseau LoRaWAN est privé, hébergés sur nos serveurs. Tout nous appartient, tout reste sur nos serveurs. Et on a une solution qui est très robuste et qui peut fonctionner même sans Internet, en intranet. »

Une indépendance d’autant plus remarquable que DomoPad, dont les prestations vont de l’audit à la fourniture de solutions clé en main, intègre dans sa réflexion la maintenance et le transfert de compétence, pour maitriser la chaîne de valeur de A à Z. « Ce qui nous plaît chez DomoPad, conclut Pierrick Degardin, c’est sa méthodologie de travail. Tout est toujours organisé. Jamais une solution ne sera déployée sans avoir été testée et validée. C’est rassurant parce qu’on sait que Philippe Roux prend aussi en compte les soucis de maintenance, il en a l’habitude. Et c’est primordial pour nous dans une ville. »

DomoPad remercie Pierrick Degardin pour ce témoignage et la ville connectée de Versailles pour sa confiance renouvelée. Notre blog présentera prochainement un cas d’usages concret réalisé à Versailles dans des bâtiments récemment connectés : la domotisation et le pilotage du chauffage de deux crèches.